dinsdag 8 september 2020

dai sijie 6


En 1968...

dans un Tibet déjà chinois depuis dix-huit ans...

les jeunes gardes rouges de Mao Zedong se livrent [houden zich bezig] à la profanation zélée [ijverige ontheiliging] des temples bouddhistes, et de tout ce qui se rattache [verband houdt] à des coutumes « contre-révolutionnaires ».

Arrêté, brutalisé dans les caves du palais du Potala à Lhassa, Bstan Pa, ancien peintre du dalaï-lama, se remémore sa vie et semble porter le deuil [rouw] de sa culture sacrifiée…




L’écrivain et cinéaste chinois Dai Sijie...

qui écrit en français...

inscrit son septième roman dans des thèmes qui lui sont chers: les affres [pijnlijke weeën] de la révolution culturelle, lui qui fut envoyé de force dans les campagnes du Sichuan dans sa jeunesse (ce fut d’ailleurs l’inspiration de son premier opus Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise)...

mais également l’art pictural dont l’analyse est profondément poussée dans Les Caves du Potala. Loin d’être un prétexte, la profession de peintre officiel de Bstan Pa s’avère [blijkt] un vecteur profond de sens, de foi et de transmission des valeurs du peuple tibétain.

L’analyse des thangkas, ces peintures sur rouleaux traditionnelles, est poussée extrêmement loin [zeer doorgedreven, diep] tant d’un point de vue technique que théologique, et leur destruction est perçue comme une grave désacralisation.


La culture tibétaine...

n’est pas forcément familière à tous...

et les nombreuses références très documentées aux notes de bas de page (hélas en fin d’ouvrage) peuvent rebuter [afschrikken] le lecteur investi, dès les premières pages. A cet égard, se documenter un peu sur le bouddhisme tibétain avant la lecture en renforcerait les enjeux, et il paraît difficile de se plonger dans l’œuvre sans avoir vu un thangka ou à quoi ressemble un stupa.


Mais peu d’ouvrages permettent...

de découvrir avec autant d’intimité...

des facettes fondamentales de cette culture unique dont Dai Sijie loue [prijst] l’harmonie et la pureté.

Une pureté qui semble en inadéquation avec un monde moderne impitoyable [meedogenloos], inculte [onbeschaafd] et brutal : à cet égard, l’interrogatoire [het verhoor] de Bstan Pa apparaît comme un prétexte pour nous raconter de grandes histoires, que ce soit une visite à l’empereur de Chine à Pékin, ou la fascinante recherche mystique du tulku, réincarnation du dalaï-lama décédé.

Une structure narrative qui rappellera Le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci. Mais ici, plus que l’histoire, ce sont la foi et la recherche de l’harmonie qui soutiendront le fil du récit.


~bron~

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