1937
8 mai
Le Fresne —
« Jouis [geniet van] de Dieu en toi. Il y aura une peine spéciale au Purgatoire pour les âmes qui n’auront pas cherché cette jouissance.
« Dans le fond de l’âme, descendre la lampe d’Amour.
« Crois davantage [plus,meer] à Mon Amour.
« Juge plus en bien qu’en mal, si tu dois juger.
« Ne prends pas la peine de tant prévoir [zoveel te voorzien/te plannen]. C’est Moi qui pense pour toi. »
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12 mai
Nantes —
En me rappelant toutes les messes qui ont été dites dans la maison, avenue de Launay, Il m’a dit :
« C’était tout simple que Je vienne là, puisque tu M’avais donné cette maison. » (Et je me suis souvenue [herinnerde me] qu’un jour je Lui avais dit : « C’est à nous deux. »)
Je me défiais de [wantrouwde] mon influence, craignant même de scandaliser par mon rire facile, lorsqu’une lettre d’Afrique vint me consoler: « Il me semble qu’en certaines créatures la Présence du Christ se reflète plus qu’en d’autres. Et ce reflet divin, tel un aimant [magneet] invisible, attire les âmes. N’est-ce pas là un peu votre cas. »
Un jour, à Oran, je doutais si je devais écrire, et sur ma table la Soeur vint poser trois jolis petits carnets blancs dans un écrin [doos], comme une Réponse.
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29 mai
Après avoir reçu l’Hostie. —
« Je suis là. »
Pendant que je cueillais les roses de la terrasse et de mon tombeau [graf/schrijn?] pour la procession :
« Toutes les fleurs de la terre sont à Moi. Pourtant, celles que tu M’offres pour orner Mon passage devant ta maison sont un « cadeau » cher à Mon coeur. »
(Au milieu des personnes qui décoraient les rues :)
« Ne t’étonne pas des mesquines [kleine] jalousies humaines, puisque Moi-Même J’en ai été victime.
« Demande-Moi quelque chose aujourd’hui. C’est Ma Fête-Dieu. Vous ne demandez pas assez. Pourquoi auriez-vous peur ? »
18 juin.
Le Fresne, après la communion. —
« Même dans l’aridité, n’interromps pas « notre Conversation ».
« Tu as admiré les tapis multicolores que l’on me fit, au passage de Ma Fête-Dieu ?
« Prépare-M’en de plus beaux tout le long du jour, faits en sacrifices et en actes de vertus.
« Je passe » (dans la communion).
« Mes plaies [wonden]... pas seulement l’ouverture. Entre.
« Elles sont béantes [staan te gapen]. Vois la chair [vlees], les muscles rompus [gebroken].
« Bois [drink] le Sang. C’est pour vous. Pour toi. Entre. »
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25 juin
« Jean [Johannes] regardait sans cesse à l’horizon du désert pour voir si Je venais. Toi, de même, désire-Moi, appelle-Moi. »
« Ne vois pas de fautes là où il n’y a que faiblesses de nature. Ce qui Me fait souffrir, c’est l’indifférence. »
(Pendant que je faisais des boucles [krullen] pour « Les poupées mécaniques», en pensant à mille choses :) « Je croyais que tu devais travailler appuyée [leunend] sur Mon coeur ? »
« N’est-ce pas que Mon Livre est plus facile à écrire que tes comédies ? »
(Je m’étonnais qu’il m’eût tant comblée [zo gezegend had] pendant toute ma vie, tandis que d’autres. Alors, Il m’a dit si délicatement :) « Tu Me pardonnes de t’avoir ainsi aimée ?»
« Prends dans tes mains ta mémoire et offre-la-Moi. Fais-en autant [Doe hetzelfde] avec chacune de tes facultés.
« Nous avons toujours dans la vie une réserve intérieure de petits soucis et petites difficultés pouvant servir à l’expiation [om te boeten] des péchés : les nôtres et ceux des autres. »
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28 juillet
Le Fresne —
Comme j’hésitais à reconnaître Sa Voix :
« Est-ce que tu ne croirais pas en Moi ? »
L’Hostie —
« Je suis le Dieu sans défense.
« Tu vois ces petits oiseaux qui se posent sur ta chaise, au jardin, sur ta table, sur ton chapeau?... Devant un méchant, ils pourraient s’envoler. Moi, Je ne m’envole pas. »
« Ma tête... qui ne savait où se poser... Repose-la. »
[bron]
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